vendredi 30 septembre 2016



Lors du Conseil municipal du 28 septembre…

On a demandé aux conseillers de voter une convention de partenariat (et son financement) pour lancer une étude sur la santé parmi nous. Cette étude est une comédie, comme si Mme Primas, comme tous les élus de la majorité, ne savaient pas qu’il manque des médecins, que l’accès aux soins est plus en plus difficile, que la sécurité sociale rembourse moins les médicaments, que l’hôpital va mal, que bon nombre de services sont engorgés et que c’est le résultat du manque de moyens, décidé au cours des politiques successives des gouvernements, dont celui de Sarkozy avant celui de Hollande.

Quant aux impôts locaux, quelles que soient les arguties de madame Primas, ils ont donc augmenté. Madame la maire voudrait nous faire croire que son parti, à la tête du département est un excellent gestionnaire qui n’aurait jamais augmenté les impôts, alors que le parti adverse, actuellement au gouvernement, augmente la pression fiscale.

La vérité est que les deux partis qui se succèdent au pouvoir diminuent les impôts des capitalistes et augmentent ceux qui pèsent sur les classes populaires. C’est un système de vases communicants mis en place depuis des décennies aussi bien par la droite que par le PS. Les tuyaux peuvent changer, mais le sens du courant est toujours le même.

D’ailleurs, madame Primas, si elle remarque évidemment que l’Etat diminue les recettes des territoires ne dit pas ce qu’il fait de l’argent ainsi économisé. Et pour cause, elle approuve sa politique de subventions au grand patronat. De même lorsqu’elle dit que le département voit ses dépenses augmenter, elle ne parle que des dépenses sociales. Mais qu’en est-il des aides aux entreprises ?

Le fait est que l’Etat, au niveau du gouvernement comme à celui des collectivités locales sert de pompe aspirante pour faire passer la richesse des poches des travailleurs dans celle des capitalistes. Et, sur cette question au moins, la gauche au pouvoir, la droite qui y fut et l’extrême droite qui rêve d’y être s’entendent comme larrons en foire.

mardi 9 février 2016

Au dernier conseil municipal...
Quand les politiciens font payer leurs erreurs à la population

La mairie d’Aubergenville comme des milliers d’autres s’est fait rouler dans la farine par la banque Dexia et a contracté des emprunts dits « toxiques » entre 2003 et 2007 pour une valeur totale d’environ 10 millions d’euros.


L’ancêtre de Dexia était une banque d’Etat spécialisée dans le financement des collectivités locales dont les pratiques étaient relativement encadrées. Mais pour satisfaire les appétits des capitalistes, les gouvernements de droite et de gauche qui se sont succédé au pouvoir dans les années 1980 et 1990 l’ont privatisée.

Les emprunts à taux variables, tels que ceux contractés par Aubergenville, et qui étaient placés avec des méthodes dignes d’escrocs, rapportaient gros aux actionnaires de Dexia. Ainsi la banque a fait plus de 14 milliards d’euros de bénéfice entre 2000 et 2009.

Mais à partir de 2008 avec la crise financière, le taux d’intérêt de ces emprunts dont ceux d’Aubergenville s’est envolé et le coût des dettes est devenu exorbitant. Dexia étant en faillite, l’Etat dirigé à l’époque par Sarkozy n’a pas exigé des actionnaires qu’ils remboursent mais les a, au contraire, sauvés en reprenant les actifs toxiques de la Banque. Ainsi après avoir privatisé les profits, l’Etat socialisait les pertes.

Aujourd’hui, l’Etat dirigé par le Parti socialiste exige des collectivités qu’elles payent les dettes. S’il a mis en place un maigre fonds de soutien pour leur permettre de sortir un peu la tête de l’eau, celui-ci s’ouvre seulement à celles qui renoncent à tout recours judiciaire contre les banques prédatrices.

Si la mairie a décidé de convoquer un conseil municipal en urgence le mercredi 27 janvier 2016 s’est pour se plier à ce chantage qui vise à faire payer les classes populaires et non les spéculateurs.

J’ai bien sûr voté contre. Ci-dessous ma déclaration :

« On se trouve dans une situation typique du fonctionnement des collectivités locales dans une société où la finance règne en maître.

Dans un premier temps, un premier gouvernement – les amis de Madame la maire – donne la possibilité à une banque privée, nommément Dexia, de prêter aux collectivités locales avec un système de taux variable qui a conduit à mettre un certain nombre d’entre elles en faillite – et qui risque de les mettre toutes en faillite.

Dans un deuxième temps, on se rend compte, à la suite de la crise financière et l’aventure Dexia que chacun connaît, qu’il s’agit d’opérations financières dignes d’un usurier du Moyen-Age, et là, l’Etat intervient, non pas pour sauver la mise des communes, mais pour sauver celle des banques !

L’argument « il faut bien faire quelque chose, sinon c’est la population qui fera les frais de la situation » est pernicieux, car si c’est l’Etat qui comble la différence, au taux fixé par le gouvernement actuel, c’est autant pris sur le budget qui devrait normalement servir aux besoins de la même population."

Pour plus de détails, je vous invite à lire l’article paru dans le mensuel Lutte de classe de novembre 2013 Emprunts toxiques : comment les banques ont sciemment ruiné les collectivités.

mardi 12 janvier 2016

Le communiqué de notre porte-parole Nathalie Arthaud à la suite de la condamnation à de la prison ferme des 8 travailleurs de Goodyear à Amiens, le 12 janvier.
 
Huit travailleurs de Goodyear Amiens-Nord ont été condamnés mardi 12 janvier à neuf mois de prison ferme, plus quinze mois avec sursis, parce qu’ils se sont battus contre la fermeture de leur usine et ont alors retenu deux cadres pendant plusieurs heures. Ainsi, les patrons peuvent jeter à la rue, vers la misère voire vers le suicide les travailleurs, tout cela est « juste ». Mais que des travailleurs relèvent la tête et ne se laissent pas faire, et c’est la menace de la prison !
 
Après la chemise déchirée des cadres d’Air France, le gouvernement et la justice montrent à nouveau qu’ils considèrent les ouvriers qui défendent leur emploi comme des criminels. Il n’y aurait pas eu de poursuite si le parquet, et derrière lui le gouvernement et la ministre de la Justice Taubira, avait retiré sa plainte, comme la direction de Goodyear et les deux cadres concernés eux-mêmes l’ont fait. L’acharnement dont sont victimes les ouvriers de Goodyear est à l’image de la politique du gouvernement, ignoble !
 
Alors, solidarité et relaxe pour les travailleurs de Goodyear !

Nathalie ARTHAUD